A la mer comme à la guerre !
Françaises, Français !
Voici enfin le lien de l'avant-derniere video,
http://video.google.com.au/videoplay?docid=-465780830644096508
Les nouvelles du Front Occidental sont excellentes, nos deux soldats sont sortis vainqueurs tout d’abord d’un ensablement, puis d’une attaque surprise de mouches tandis qu’ils prenaient leur pause syndicale pour déjeuner… Mais voyons comment tout cela est arrivé !
Après Carnarvon, ils ont pris route en direction du Sud en vue d’atteindre une base en bord de mer du nom de « New Beach », au bout d’une dizaine de bornes de piste tape-cul, et ils sont arrivés pile-poil pour un magnifique coucher de soleil. Après une bonne nuit de sommeil, ils ont décidé d’aller explorer les environs, et d’aller notamment jeter un œil au campement voisin, « Bush Bay », nettement plus fréquenté… heureusement ! Car, suite à une mauvaise décision du soldat Camille (en même temps, le soldat Ingrid aurait pu manifester ses inquiétudes !), leur véhicule de combat s’est retrouvé ensablé… arffff ! Ils ont bien essayé de creuser, de désensabler les roues puis de réessayer, un coup en avant, un coup en arrière, parfois en poussant, parfois nan… rien à faire, leur engin de guerre s’enfonçait chaque fois un peu plus, c’est qu’elle est lourde, la bête ! Notre escadron a finalement dû se résigner, et aller chercher de l’aide auprès du bivouac le plus proche qui possédait un 4x4, et en 2min, le véhicule était tiré d’affaire… mission accomplie ! Nos deux troufions ont ensuite pu vaquer à leur occupation préférée, farniente en bord de plage… ils ont même essayé le bronzage intégral, car les traces de maillot se font de plus en plus violentes, mais en seulement quelques heures, on est loin du résultat ! En bref, on a toujours le cul aussi blanc !
Jeudi matin, ils ont repris la piste en sens inverse, et ont enfin réalisé que tout le monde avait raison, c’est moins tape-cul à 70 km/h qu’à 20… mais attention, ça décoiffe ! Et ça empoussière ceux qui ont le malheur de suivre ! Une fois la route goudronnée atteinte, direction les dauphins souffleurs de Monkey Mia, à 300 bornes de là. En chemin, ils sont passés à côté d’une fameuse colonie de stromatolithes vivants (c'est des algues primitives), apparemment il en reste très peu au monde… mais seuls ceux qui se passionnent pour les origines de la vie sur terre y trouvent de l’intérêt, et tout le monde sait bien que nos deux troufions ne sont guère des intellectuels, enfin pas des scientifiques en tous cas !! Du coup, ils ont préféré continuer jusqu’à Shell Beach (non, non, pas une station service balnéaire…pfff, trop marrant !), mais une plage formée par un empilement de petits coquillages (jusqu’à 15 mètres d’épaisseur) qui donne sur la même baie que les stromatolithes, une baie dont l’eau est d’une extrême salinité, j’ai goûté pour vérifier !
Après plusieurs escales, notre troupe a atteint Monkey Mia vers 17h, où elle a été prise en embuscade… car Monkey Mia n’est pas une ville, ni même un village, c’est un complexe touristique qui a le monopole de la fameuse plage fréquentée par les dauphins ! Du coup, 6$ chacun pour un pass journée permettant d’admirer les dauphins le lendemain matin, sans compter le camping obligatoire, puisqu’il n’y a pas moyen de squatter sur l’unique parking, of course, trop grillé ! Voilà comment notre garnison s’est fait extorquer ses fonds… rrrrrrrrhhh !! Fin de journée dans la piscine, faut bien rentabiliser…
il a pas la classe le pélican ?! ...il pose pour vous !
Vendredi, lever 6h, nos soldats voulant être au rapport avant tous les autres sur le Front de Mer, où les dauphins sont nourris à partir de 7h30, et ils étaient déjà là bien avant l’heure eux aussi, les morfales ! Plusieurs groupes de dauphins fréquentent la plage depuis très très longtemps, les premiers ont commencé à être nourris dans les années 60, et forcément, pas folle la bête, ils reviennent tous les jours… mais le système a changé depuis, car s’ils sont trop nourris, ils ne prennent plus la peine de chasser par eux-mêmes, ni d’apprendre à leurs petits à chasser pour survivre ! Donc depuis quelques années, seules certaines femelles sont nourris, seulement le matin, et seulement un tiers de leur besoin quotidien, pour qu’elles continuent à chasser par elles-mêmes, et ça marche plutôt bien !
La chance était avec nos deux soldats qui ont eu le plaisir d’admirer un bébé dauphin né seulement 3 jours plus tôt, il était trop mignon, il faisait exactement les mêmes mouvements que sa mère, c’était adorable !! A côté des dauphins, les pélicans attendaient aussi leur ration, ils sont trop marrants ceux-là avec leur démarche pataude ! Une fois le show terminé, farniente et piscine avant de quitter Monkey Mia et d’aller se trouver un campement (gratos cette fois) un peu plus au Sud, au bord de la mer bien sûr, même si la force du vent m’empêche souvent de m’endormir… mais après tout, on a pu vérifier que le van était lourd, très lourd même, donc il risque pas de se retourner !!
Samedi matin, en route mauvaise troupe, 400 bornes de bush à conquérir avant de rejoindre Kalbarri et son parc national ! Et c’est là, alors que nos troufions s’apprêtaient à prendre leur heure syndicale pour avaler leur ration, sur une aire de repos d’aspect paisible au milieu du bush, que l’assaut a eu lieu… en quelques secondes, des dizaines et des dizaines de mouches surgies de nulle part, bzibzitant autour d’eux telles un essaim d’abeilles, de quoi avoir une attaque de panique, ou de spasmophilie, bref vraiment flippant ! Il a fallu s’agiter dans tous les sens pour en évacuer le plus possible avant d’entrer dans le van, et encore, beaucoup ont suivi à l’intérieur, il a fallu les gazer… Une fois le calme retrouvé (la fournaise aussi par la même occas, fait au moins 40° dans le van quand tout est fermé), nos 2 soldats se sont bien marrés à se foutre de la gueule de leurs congénères qui, eux, n’avaient pas la chance d’avoir un van et en étaient réduits à subir l’attaque des mouches… le plus drôle était un ptit bonhomme qui hurlait et insultait les mouches avec une voix très haut perchée, s’agitait dans tous les sens et tapait des mains en permanence pour en tuer un maximum ! Sa femme et lui ont fini par monter une moustiquaire pour pouvoir quand même manger, mais les mouches sont entrées avec eux dans la moustiquaire et la bataille qui a suivi a été très sanglante!! Ceux qui n’avaient ni van ni moustiquaire, les braves, ont dû manger dehors, certains avaient un filet à mouche sur la tête mais c’est po très facile pour manger, les autres buvaient ou mangeaient des mouches… et les recrachaient ! Cam lui-même en a mouchée une (triple jeu de mot !!) qui lui était rentré dans le nez, et il en a avalé une aussi ce matin, alors qu’il baillait !! Bref, hier, la pause déjeuner a été abrégée pour tout le monde je crois…
On a atteint le parc national de Kalbarri en milieu d’aprèm, et comme le guide l’avait promis, c’est l’époque des fleurs sauvages du désert, donc c’était très joli ! Le parc et la ville elle-même sont vraiment magnifiques, des falaises, des gorges, des plages, des vagues énormes, des surfeurs, des palmiers… On a assisté au coucher de soleil sur la fameuse plage de Jakes Corner, célèbre pour ses déferlantes, où un vétéran du surf nous a fait une petite démo rien que pour nous, allez voir la vidéo ça vaut le coup ! Ce matin, on a fait toutes les falaises du coin, c’était splendide ! On s’est aussi arrêté au Lac Rose puis on a continué vers Geraldton, d’où on vous écrit actuellement, enfin une grande ville (33000 habitants yihaaa !), pas mal du tout au bord d’une mer turquoise, des plages de sable blanc… D’ici, il ne nous reste plus que 400 bornes jusqu’à Perth, on a jamais été si près !!